La géothermie permettrra d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la production de chaleur et de réduire le recours au gaz.

L’installation de production de géothermie sera réalisée entre 2023 et 2026 à Villetaneuse.

Objectif

Le projet vise à la création d’une installation de géothermie profonde au Dogger (1 800 mètres) associé à la création d’un réseau de chaleur de 18 km qui alimentera une partie des villes d’Epinay-sur-Seine, Pierrefitte-sur-Seine et Villetaneuse.

A terme 18 km de réseaux créés pour alimenter 10 000 équivalents logements (logements, bâtiments publics, Université Paris Nord Sorbonne) par une chaleur propre produite avec plus de 67% d’énergie renouvelable. 9000 tonnes de CO2 seront évitées chaque année, émissions de 3500 véhicules par an.

Les travaux réalisés par le SMIREC

• Un doublet géothermique au Dogger
• Une centrale géothermale abritant les échangeurs pour le transfert de la chaleur du sous-sol vers le réseau circulant en surface, ainsi que les pompes à chaleur pour augmenter la température de l’eau du réseau
• Une chaufferie gaz d’appoint-secours utilisée en cas de grand froid
• Un réseau de canalisations souterraines d’une longueur de 18 km, déployé depuis le secteur Vallès à Pierrefitte-sur-Seine jusqu’au quartier Orgemont à Epinay-sur-Seine en passant l’Université Paris Nord Sorbonne La Source Les Presles et le centre-ville

La géothermie profonde

Couche géologique située entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur, exploitée en Île-de- France, le Dogger renferme une eau non potable d’une température comprise entre 55 et 85°C. Sur notre territoire, la température est d’environ 57°C.

Le principe de la géothermie consiste à utiliser la chaleur du sous-sol ayant pour origine la dissipation de la chaleur interne de la terre. Cette chaleur est exploitée grâce à deux forages géothermiques, constituant un doublet :

• l'un de production pour remonter l’eau chaude du sous-sol (1 800 mètres de pro- fondeur) à la surface,
• l'autre de réinjection pour assurer le retour de l’eau refroidie dans le réservoir

À la surface, l’eau chaude cède sa chaleur, via un échangeur, à un réseau de distribution qui alimente les différents bâtiments de la ville. Il n’y a aucun prélèvement d’eau, seule la chaleur de l’eau est utilisée. Un complément de chaleur est apporté au réseau par des chaudières gaz selon les températures extérieures.

La technique des forages est respectueuse de l’environnement : afin de ne pas refroidir le réservoir par l’eau réinjectée à une température plus froide, les puits de production et de réinjection doivent se trouver à une distance minimale l’un de l’autre (1 500 mètres minimum) ; par ailleurs, aucun produit nocif n’est utilisé.

Crédits : Orrso

Planning du projet

Financement

Le coût total des investissements s’élèvent à 63,5 millions d’euros .Le projet est financé à hauteur de 26,7 millions d’euros par l’ADEME (Fonds Chaleur) et la Région Ile-de-France.